Chapitre 1 d'AEHSC

CHAPITRE I : POPULATION ET TRAVAIL

PRINCIPES ELEMENTAIRES D'ANALYSE DEMOGRAPHIQUE

        

         Introduction

Accroissement de la population à un rythme sans précédent depuis la fin du 18^ème → multiples questionnements.

Comment expliquer cette évolut° ?

Comment subvenir aux besoins de ts ces hommes ?

         I    OUTILS DE L'ANALYSE DEMOGRAPHIQUE

A)   L'étude du volume de la population

Recensement : tous les 6-8 ans en France, donne un reflet démographique et socio-économique de la populat°. Recensement par FOYER ≠ individuel.

Populat° Totale Moyenne = (PT le 31/12 + PT le 1/01) / 2

La PTM est une convention.

B)    La structure de la population

Cf doc 1, pyramide des âges : représentat° statistique qui rend compte de la distribut° par âge et par sexe d’une populat°.

Une populat° où les jeunes représentent une part importante de l’effectif total => tx de natalité supérieur à celui d’une populat° vieillissante.

Tx de mortalité élevé si les personnes + âgées représentent une part importante de la pop°.

Une pyramide des âges reflète l’histoire d’une populat°.

En France, pdt l’entre-deux guerres : déclin démo car bcp de veuves => Classes creuses(période ou les naissances sont peu nbreuses)

Babyboom => classe pleine

C)   Le dynamisme de la population : les flux démographiques

En démo, Stock ≠ Flux.
Flux = variat° des stocks (pendant une période)

Stock = à un moment donné. Sont alimentés par les flux

=> mouvement naturel ≠ mouvement migratoire

1)     Le mouvement naturel

Double approche : longitudinale et transversale.

Approche longitudinale : observat° porte sur des évènements qui se sont produits ds différentes générations (approche rétrospective)

Transversale : on construit une générat° fictive et on lui applique les tx de fécondité ou de mortalité observés à différents âges à une date donnée.

● Indicateurs relatifs aux naissances

Tx de natalité : nbre de naissances en 1 an rapporté à la populat° totale.

Mais l’intérêt est de savoir cb d’enfants ont les femmes dans leur vie féconde (tx de fécondité).
Pour cela, deux indicateurs :

-         ISF (Indicateur synthétique de fécondifé), très utilisé

-         Descendance finale (nbre d’enfants qu’a eu une femme pdt toute sa vie féconde). Méthode longitudinale, car retrospective, on ne peut avoir le résultat qu’une fois que la femme a fini sa vie féconde, mais utile pr le renouvellement des générat° (nbre effectifs d’enfants qu’a eus une femme)

L’ISF est une méthode transversale

● Indicateurs relatifs aux décès

Le tx de mortalité : nbre de décès en 1 an rapporté à la populat° totale => simple mais ne tient pas compte de la structure par âge. En effet, on veut savoir à quel âge meurent les gens.

On utilise donc le quotient de mortalité par âge : nbre de décès x rapporté à la populat° de cet âge.

Méthode longitudinale = durée de vie moyenne d’une générat° (on regarde à quel age meurent les membres d’une mm génération, on fait la moyenne)

ð Pas pertinent car on n’aurait le résultat qu’après la mort du dernier de la générat°

Méthode transversale : espérance de vie, durée de vie moyenne d’une générat° qui connaitrait pendant sa vie le tx de mortalité par âge du moment.

Tx d’accroissement naturel = (naissances – décès) / PTM

2)     Le mouvement migratoire

Pr connaitre l’évolut° totale de la populat°, on ajoute à l’accroissement naturel le solde migratoire, cad immigration – émigration. Les flux migratoires ont tjrs existé mais se sont inversés depuis le 19^ème :

=> au 19^ème les migrants quittent l’Europe en avance dans le processus d’industrialisation pr les pays neufs aux ressources peu exploitées.

Au 20^ème, les régions les + pauvres sont des pays d’Emigration alors que les + riches des pays d’Immigration.

3)     Le mouvement total

La croissance éco implique la croissance démo et inversement.
Relat° complexes de cause à effet.

Solde total = solde naturel + solde migratoire

Mvts naturels réguliers (car il appartient aux individus de décider d’avoir des enfants) alors que les mvts migratoires sont irréguliers (car selon les lois)

D)   Autres indicateurs démographiques

E)    Autres notions démographiques
     1) La Transition démographique

Transition démographique : passage d’un régime traditionnel d’équilibre démographique à mortalité et natalité fortes vers un régime moderne d’équilibre démographique à mortalité & natalité basses.

=> passage progressif d’un régime haut et instable à un régime bas et stable.

S’opère en deux phases :

-         Maintien de la natalité à un niveau élevé + déclin de la mortalité. Tx d’AN élevé

-         Déclin de la natalité qui s’ajuste à la mortalité : Tx d’AN décroit.

La T.Démo se caractérise par son amplitude et sa durée.

Dans un régime moderne, le tx de natalité et de mortalité avoisinent les 10 à 12 pour 1000. Accroissement de la population faible : de 0 à 5 pour 1000.

Pendant la RI, la France a connu une évolut° démo atypique.

La transition démo ne correspond pas à une hausse des naissances mais à un effondrement de la mortalité.

                         2) Le baby-boom

Résulte d’une augmentation de la natalité. Ce phénomène dure une vingtaine d’années, jusqu’en 1965. La date de fin du baby-boom est la mm dans tous les pays l’ayant connu => surprenant.

La fin du baby-boom est un phénomène collectif, mm si les décisions appartiennent à l’individu. Cf doc 28

Les faits sociaux sont le résultat de la confrontat° entre les faits individuels et le déterminisme social.

Raisons possibles :

-         Emancipation de la femme

-         Appariti° des moyens anticonceptionnels

-         Planning familial => information

                            3) Le papy-boom

Ce n’est pas l’inverse du baby-boom ! C’est une solution de facilité car on l’a appelé papy-boom par symétrie. Le baby-boom est un phénomène soudain alors que le papy-boom est un vieillissement (dc progressif) de la populat°.

=> pose la question du rapport actifs/inactifs : s’il n’y a pas assez d’actifs, pas assez de richesses.

Alfred Sauvy : les personnes âgées inventent moins

Ex ; Apple, Microsoft => jeunes employés (25-30 ans)

MAIS les personnes âgées ont + d’expérience

                            4) Les politiques démographiques

MALTHUSIANISME : La production de nourriture augmente de manière arithmétique alors que la population augmente de manière géométrique (exponentielle).

ð Loi de population de Malthus : malgré leur croissance, les ressources sont insuffisantes par rapport aux besoins de la population. La misère et la sous-alimentation s’installent.

Equilibre que si la mortalité vient compenser la mortalité.

Solut° proposées par Malthus : obstacles préventifs (pratiques contraceptives, mariage tardif, chasteté prénuptiale, célibat choisi). Il préconise une limitation volontaire des naissances fondée sur la contrainte morale.

         II      POPULATION FRANCAISE, POPULATION MONDIALE

                 

A)   Caractères, bilan, évolution de la population française

1)     Importance

En 1969, 13^ème rang mondial

En 1993, 20^ème rang mondial.

En 1801, 1^er rang européen

En 1951, 4^ème rang européen

2)     Panorama succinct

Cf doc 58.

Tx de fécondité au lendemain de la guerre, 2.93 (Baby-boom)

Puis baisse progressive → 1.76

Puis remonte dans les années 90.

Cas atypique car renouveau de la fécondité ds les années 2000.

L’espérance de vie ne cesse d’augmenter.

3)     Evolution depuis 1945

Cf doc 8

La France a connu très tot sa transition démo. Elle connait à partir du 19^ème une langueur démographique qui devient un déclin pendant l’entre-deux guerres.

Elle connait cette langueur démo qd les autres pays connaissent leur transition démo.

Autres pays : trop plein démo, bcp de scandinaves, d’anglais, d’italiens quittent leur pays pr les USA

La France ne connait pas ce pblm.

La mortalité peine à baisser à cause du vieillissemt de la population.

Le baby-boom n’est pas un phénomène conjoncturel => csq de la croissance éco qui génère l’optimisme et qui pousse les gens à faire des enfants.

Qd il y a croissance éco, il y a transformation sociale/démographique.

B)    La population mondiale

« Curieusement répartie » => 10% des terres émergées représentent 60% de la P.M.

Inégalité ds la répartition, aggravées par les inégalités éco.

Les pays ayant déjà réalisé leur transition démo ont un tx d’AN en dessous de 10%

France, ordre de gdeur des naissances : 13

Des décès : 9

         III LA POPULATION ACTIVE ET LE TRAVAIL

Définition des actifs selon l’INSEE : la population active comprend les personnes qui déclarent exercer ou chercher à exercer une activité professionnelle.

P.A.T = P.A.O + PSERE (Populat° sans emploi à la recherche d’un emploi)

A) La population active disponible et le travail

                              1) Nombre d'actifs

                              2) Durée du travail

                              3) Activités et actifs

                  B) Actifs occupés, emploi et chômage

                             

                              1) Emploi et sous-emploi

Le B.I.T (Bureau international du travail, siège en SUISSE), dépend de l’ONU, donne une déf de référence : est pourvue d’un emploi tte personne qui a travaillé au moins une heure contre un salaire ou un traitement (autre forme de rémunérat°) OU tte personne qui a un emploi, n’est pas au travail, mais a gardé un lien formel avc l’emploi.

SOUS-EMPLOI : situation de personnes qui ont une durée de travail < à la durée habituelle (temps partiel)

                              2) Le phénomène du chômage

Chômage = dysfonctionnement, pblm dont il faut trouver la solut°

Au 19^ème siècle, celui qui aimerait trouver du travail mais qui n’en a pas est mal vu. [La France vit son 19^ème siècle comme un pays qui prend du retard]

Sous le 2^nd Empire, Napoléon III (cô Napoléon Ier) a pris des initiatives par rapport au chômage.

Dans les premiers recensements (1850) la catégorie « chômeurs » n’existe pas. Elle apparait en 1896 comme la catégorie « sans-emploi » avec les saltimbanques, les vagabonds et les « filles publiques ».

Au 19^ème siècle, le K veut que la norme soit d’ê salarié ; les chômeurs sont donc marginaux, pas ds la norme.

Qd on a mis en place les indamnisat° pour le chômage, on « met » les chômeurs ds la norme => pôle emploi : ASSEDIC, ANPE..

                             

                              3) Les formes du chômage

Cf doc 78, définitions

Conjoncturel, structurel, technologique, technique, frictionnel, saisonnier, naturel, total, partiel, déguisé, volontaire…

Milton Friedman ne croit pas à l’efficacité des politiques keynésiennes qui selon lui font baisser le tx de chômage momentanément, mais le chômage revient à son tx NATUREL un peu plus tard (déf de chômage naturel : tx de chômage après l’utilisat° de la politique keynésienne).

Chômage déguisé : ex de la Russie soviétique, qd les usines manquaient d’approvisionnement, pas de production, mais les salariés de l’entreprise restaient qd même dans l’entreprise, même sans travailler, et sont en sureffectif.

[conjoncture ; situation économique du moment, ce qui change avec le rythme de l’économie, plus précisément de la croissance économique]

Chômage conjoncturel : dépend de la conjoncture, si la situation est mauvaise, bcp de chômage, etc.

Chômage frictionnel : qd une personne quitte son emploi pcq elle en a trouvé un mieux, c’est la période pendant laquelle elle a quitté le premier emploi et n’a pas recommencé le nouveau, pdt ce temps elle est au chômage. Ce n’est pas un « chômage de mauvaise santé de l’économie », ms plutôt l’inverse.

                              4) Indemnisation du chômage

Solidarité : logique des syndicats. Les prestat° sont fournies par l’état dans le cadre de la protect° sociale, cotisat° par les salariés.

Salaire brut = salaire net + cotisations sociales

Coût total pour l’employeur = Salaire Brut + Salaire Net + Cotisat° Sociales Salariales + Cotisat° Sociales Patronales

Ces sommes sont versées pr une durée limitée et pr un montant dégressif (cf doc 74)

                              5) Le comptage des chômeurs

Cf documents 35, 36, 37, 41, 43, 44, 61, 63, 65, 70, 71, 72..

Comptage des chômeurs = agrégats

3 institut° : ANPE (s’appelle mnt pôle emploi), INSEE, BIT

Difficulté : certains sont chômeurs aux yeux de l’INSEE et pas de l’ANPE et inversement.

Chaque année, l’INSEE publie un nbre de chômeurs, mais l’ANPE procède différemment.
Pour l’INSEE, il faut se déclarer chômeur tandis que pr l’ANPE il faut s’INSCRIRE.

Le « nom » des chômeurs pr l’INSEE est la PSERE : Population Sans Emploi à la Recherche d’un Emploi

≠ pour l’ANPE : DEFM, Demande d’Emploi en Fin de Mois

DENS (Demande d’emploi non satisfaite) => prennent le nbre de chômeurs qui n’ont pas trouvé d’emploi le mois précédent, ajoutent les nvx inscrits et enlèvent ceux qui se désinscrivent pcq ils ont trouvé un emploi.

En 1965 en France -> 160 000 chômeurs

1973 –> 500 000 chômeurs

ð La France manquait de main d’œuvre !

Dans les montées de chômage auxquelles on a fait face, les causes sont souvent conjoncturelles.

Le « halo du chômage », les économistes pensent que les expressions manquent de clarté, que les séparations ne sont pas nettes, manque de transparence (cf doc 72)

+ doc 46

Conclusion du paragraphe : Certains pensent que le chômage s’épuisera de lui-même lors des départs à la retraite de la générat° du baby-boom. D’autres pensent que le chômage, ancré dans nos structures économiques, résistera et ne refluera que si on engage des mutations profondes (des structures économiques). Certains enfin insistent sur la notion de W : selon eux, le modèle du W que nous connaissons a émergé au 19^ème siècle, et condamné à disparaitre aujourd’hui selon eux.

Dominique Méda (fiche 69, livre 100 fiches d’auteurs) Le Travail, une valeur en voie de disparition.

Jeremy Rifkin, La Fin du Travail

La thèse développée par ces deux auteurs historicise le travail (W).

Conclusion

Parcourons qques enjeux démographiques actuels.

-   Le modèle familial : on assiste à un effritement de la famille conjugale (qui avait elle-même remplacé la famille élargie). Aujourd’hui s’impose progressivement la famille monoparentale et la famille recomposée. On assiste également à une privatisation de la famille (la famille se ramène à des fonctions privées tq l’épanouissement, le bonheur personnel, l’éducation des enfants) et à sa désinstitutionalisation (la famille est de moins en moins une institution).

-      La question du développement : lien entre démographie et développement, enjeux. Là où le développement intervient, la taille de la famille recule. La question est de savoir par lequel des deux il faut « commencer » (si le développement intervient, la démographie va suivre OU le contraire).

-   Population et environnement : est-ce qu’une population à forte croissance démographique est capable de suivre un développement durable ?