Début du Chapitre 4 d'AEHSC

CHAPITRE IV : LA REVOLUTION INDUSTRIELLE

         Introduction

Les sociétés préindustrielles connaissaient une croissance faible (0.5%/an), avc des crises profondes. A partir des années 1720, cette croissance s’accélère dans la plupart des pays d’Europe occidentale ® 2% par an.
Cette rythme marque le passage à un type de croissance nouveau, continu et plus soutenu, caractéristiques des sociétés industrielles.

La R.I est un tournant de l’histoire économique.

1^ère mutation : éclatement de la société traditionnelle (féodale).
2^ème mutation : Elargissement de l’espace marchand.

3^ème mutation : Rupture des tendances démographiques longues.

4^ème mutation : montée en puissance de nouvelles classes sociales.
5^ème : innovations techniques et sociales.
Pour que ces mutations se réalisent, il faut que le système politique soit bouleversé, ainsi que les mentalités.
Ce bouleversement prend ¹ formes. Violent pr la France, moins violent pour le RU, mais toujours aussi profond qque soit le pays.

             

       I    QU'EST-CE QUE LA REVOLUTION INDUSTRIELLE ?

A)   Nature de la RI       

Le concept de RI est attribué à Adolphe Blanqui. En 1837, dans Histoire de l’économie politique en Europe, il compare les destinées de la France et de la GB en remarquant des divergences.

Processus de croissance lié aux innovations technologiques des années 1780.

LA REVOLUTION INDUSTRIELLE N’A PAS COMMENCÉ AVEC LES CHEMINS DE FER AU MILIEU DU 19^ème siècle.

La révolution industrielle apparaît vers 1838-40. On a mis du temps à s’apercevoir qu’il y avait une transformation radicale. Il y a à la fois une transformat° qualitative et quantitative. La nouveauté émerge dans tous les domaines pas seulement la technique : mentalité, cadre de p°.
Grande nouveauté sociale : le salariat.

La RI passe par l’industrialisation. C’est dans l’entreprise industrielle que se mettent en place les nouveautés.

[Invention de la moissonneuse-batteuse : 1833]

En 1833, la 1^ère RI est finie.

RI : 1750-1830 (la première)

La deuxième RI a lieu avec le chemin de fer au milieu du 19^ème siècle.
Roi de la RI : le textile, Hobsbawm fait son propre découpage de l’Histoire.
« Qui dit RI, dit coton et factory system »)

B)    Situer et mesurer la RI

            1) Où et quand ?

Cœur de la RI : dernier tiers du 18^ème siècle au RU.
En France, révolution politique, au RU, révolution économique.
Braudel : « il y a dans le présent une contamination du passé ». Certains éléments du passé étaient déjà en germe (càd qu’ils étaient là mais qu’on ne les voyait pas).
Selon Braudel, il aurait pu y avoir des bouleversements de ce type, cela aurait pu arriver avant. Mais n’ont pas eu lieu avant car il y a eu des échecs dans les tentatives.

Rostow pense que la phase correspondant a la RI, c’est le démarrage (doc 43), take-off. Il pense que le décollage est la phase décisive du développement.

Chez R les périodes sont précises.

Doc1 : question du take off français.
R pense qu’il y a eu un take off en France.

Marczewski s’est demandé s’il y avait un take off en France. Thèse appuyée sur deux arguments « taux de croissance et tx d’investissement ».

            2°) Rythmes de la croissance

C)   Les interprétations de la RI      

Plusieurs paradigmes (approches) peuvent être interprétés dans l’interprétation de la RI.

La 1^ère approche :

• Pessimiste, radicale (Toynbee) : il y a eu des progrès mais il reste de la misère + Montou + Marx (insiste sur de nouveaux rapports sociaux antagonistes, pr lui on est à l’apogée de l’exploitation)
• Approche gradualiste (petit à petit se mettent en place des éléments régulateurs), amélioration du niveau de vie.
• Phénomène « défluctuation » (Joseph Schumpeter) : histoire des innovations et des fluctuations, RI marquée par des cycles.
• L’approche selon laquelle l’industrialisation est la voie royale de la croissance (One Best Way). Société traditionnelle ® démarrage & on passe au take-off (et ce dernier passe par l’industrialisation).

Gerschenkron : modèle d’analyse de la RI « Economic Backwardness ». Selon lui il y a les early starters et les late comers (eux connaissent l’industrialisation par des rattrapages, arrivent plus tard ® phénomène de rattrapage)
Industrialisation = passage obligé pr le développement

Cf fiche sur Bairoch et Gerschenkron.

Habakkuk : la croissance est bcp plus lente que ne laisse croire une vision mythique : Rostow

La croissance connait ses limites :

·         C’est l’état qui perturbe la croissance, phénomène de domination, d’économie-monde, remise en question des taux de croissance.

         II      LE ROLE DE LA REVOLUTION AGRICOLE  

        

La RA précède la RI. RI ne peut pas être réduite à l’industrie seule.

A)   Aspects techniques et juridiques

            1°) Innovations techniques

La RI = révolution essentiellement technique. Innovation décisive car on gagne de la productivité et on crée de nouvelles branches industrielles. Au départ extensive, la croissance éco prend au fur et à mesure un caractère intensif.

Invention de la machine à égrener le coton.
Moissonneuse-batteuse : 1833, McCormick 

La machine à vapeur est à l’origine de la mécanisation. Prototype créé par D. Papin en 1687, mais seulement des maquettes, rudimentaire. L’anglais T. Newcomen permet de passer du prototype à l’application pratique mais pertes thermiques ® mauvais rendement. James Watt corrige ce pblm entre 1764-1776 ®condenseur.
Mais la vapeur a longtemps été une NRJ difficile à maitriser

Avec la modernité et les innovations, on découvre aussi les risques industriels.

Invention du métier à tisser, qui permet de tisser des tissus plus larges en une même durée à base de coton ® laine, lin ® bcp de coton arrive des plantations du Nouveau Monde.
Arkwright invente (grâce à l’énergie hydraulique) la water-frame, une machine à filer.

Cette water-frame marque vmt le passage à l’âge industriel.

Ère du fer et de l’acier ® progrès de la sidérurgie issus de l’effort des maîtres de forge pour remplacer le charbon de terre par le charbon de bois.
Ces améliorations techniques (qui provoquent une réticence de passer au charbon) permettent de diminuer le prélèvement en combustible de 20%.
« Sidérurgie à l’anglaise » : utilisation du charbon purifié, plus résistant mécaniquement, en + gde quantité. Ce type de sidérurgie ne s’impose en France que vers 1860.

Apparition de nvlles branches industrielles. L’innovation ® à l’origine du développemt de nouvelles activités qui prennent une importance considérable ds la croissance éco (diversification de la p° des entreprises) ® développement de la chimie , induit par les besoins ds l’industrie textile et agronomie. Ex : blanchiment des textiles ® eau de Javel, engrais, colorants, celluloïd (1^ère matière plastique) et enfin la nitroglycérine découverte par Alfred Nobel.

Entre 1750 et 1780 : +1,4% par an

            2°) Changements juridiques

Loi sur les enclosures subissent une accélération pour augmenter le rendement (cf doc 2)
Bloch : Ds le système féodal, les paysans vivent en communauté, beaucoup de choses en commun ® émergence de l’individualisme agraire ® système féodal est entrain d’éclater. En France, qque chose de très fort avec la RI.
En 1773, loi votée qui institue la possibilité de décisions locales dans : mes nouvelles rotations l’enclosure et le remembrement (rationalisation supposée améliorer les rendements).

B)    Liens RA/RI : le rôle de l’A dans l’Industrialisat°

            1°) D'où viennent capitaux et entrepreneurs

Question qui se pose : qui sont les premiers industriels ? Bairoch dit que les petits propriétaires terriens (yeomen) leurs terres et vont investir ds l’industrialisation (au RU).

            2°) La main d'œuvre

Marx dit que si les Kistes veulent réaliser l’accumulation primitive du K ils doivent constituer une armée de réserve industrielle.

Combinaison productive.

            3°) L'agriculture, débouché de l'industrie

Doc 49.

Crouzet

            4°) Les rétro-effets

Rétro effets défavorables.

Corn Laws : loi protectionnistes taxant l’entrée de céréales
Cobden : pensait que le gouvernement anglais ne devait pas taxer les céréales, sinon les autres pays taxeraient l’industrie anglaise (pr l’importation).
® a fondé l’Anti Corn Laws League car sa parole seule ne suffisait pas pour convaincre le gouvernement.

Conclusion : Les historiens, au bout du compte, convergent pour affirmer que l’on est passé d’avantage d’une industrie à une industrie moderne plutôt que d’une agriculture à une industrie. C’est une façon de nuancer la causalité RA®RI tq la voyait Bairoch (RI et sous développement, 1963)

         III    LA REVOLUTION DEMOGRAPHIQUE

Le RU résume bien ce phénomène car de 1750 à 1880 le tx d’AN passe de 3 à 14 et de 1880 à 1940, le tx d’accroissement naturel passe de 14 à 3.

A)   Panorama des mutations

B)    Rôle de la démographie

         IV   LES INNOVATIONS

A)   Logique des innovations

            1°) Pressions, interdépendances, enchaînements

            2°) Profil de l'inventeur

            3°) Naissance du factory system

B)    Leading sectors et innovations

            1°) Notion de leading sector

            2°) Textile, vapeur, sidérurgie

            3°) Les innovations au XIXème siècle

         V      NAISSANCE DE L'ENTREPRISE CAPITALISTE

A)   Approche juridique

La création d’une entreprise est une question de responsabilité : capacité de collecte de capitaux.

Le Kisme au 19^ème siècle fait apparaitre les sociétés : les gens s’associent pour collecter de l’argent (s’il en faut beaucoup) pour créer un K.

Tte société est composée d’associés.
Si la société est anonyme, les associés s’appellent les actionnaires.

Pendant le 1^er Empire, Napoléon Ier a construit les bases d’une certaine modernité, du droit français (en rupture avec le droit de l’ancien régime) : justice, commerce, fondés sur des codes (qu’on utilise déjà en Italie, et ds d’autres pays).
Le Code Napoléon est inventé en 1807.

Qd on met au point une structure, la société anonyme, dans laquelle les associés n’ont pas de responsabilité sur leurs biens personnels.
Société anonyme : société ds laquelle on peut collecter beaucoup de capitaux.

Pour inciter bcp de monde à apporter des K, la SA est la société la mieux adaptée.

Entre 1817 et 1867, on ne crée que 616 S.A.
Entre 1890 et 1913, 65% des sociétés sont des SNC

® la S.A n’est pas le type de société dominante.
1867 (doc 50) : loi sur les S.A, jusqu’à cette date la possibilité de créer des S.A est soumise aux autorités (préfecture), ms désormais, cette loi rend possible la création libre de S.A.

Il a fallu 60 ans pour faciliter la création des S.A, mais elles restent tt de même minoritaires jusqu’au 20^ème siècle.

Au R-U, même processus.
Loi de 1720 « Bubble Act » : soumet la création d’une SA à l’autorisation du parlement. Même méfiance vis-à-vis des risques d’un S.A. On abolit cette loi en 1825, on facilite la création de S. (tandis que c’est en 1867 en France). Nom anglais des SA : Joint Stock Companies

Le Kisme met en place un environnement juridique favorable au développement des gdes firmes, mais avènement tardif de ces gdes firmes.

L’entreprise industrielle de la RI est une entreprise familiale qui pratique l’auto-financement (pas besoin de collecter de K car on suffisamment d’argent pr financer leur développement)

           

B)    Approche sociologique : bourgeoisie industrielle, naissance de l’entrepreneur

Entrepreneurs : innovent, prennent des risques, ont des compétences ..

Chez Rostow, idée que l’audace de l’entrepreneur vient du fait que la bourgeoisie est limitée, barrée, qui donne envie aux entrepreneurs de baisser les barrières.

Variétés des initiatives :  inventeurs, détenteur des K (ex : Bell, Solvay, Siemens ® déposent des brevets). Géants industriels nés d’innovations.

Association K, financiers et industriels. Ex : Le Creusot, foyer de la sidérurgie. Groupe Schneider, en association avec les Sellière (banquiers). Maître de forges et Haute Banque.

3^ème scénario : Initiative d’organisation : Oberkampf et Lenoir.

Le type d’organisation sociale qui prévaut est le paternalisme (usines-villes)

Penser utopiste Fourier : a imaginé que l’usine pouvait être un lieu de communauté de vie : la phalanstère.
Godin crée le familistère.

Schumpeter : a insisté sur le rôle de l’entrepreneur avec l’innovation (couple)

Ds la 2^ème moitié du 19^ème siècle ; phénomène de concentrations des entreprises (dynasties).

On voit apparaitre une nouvelle catégorie d’entrepreneurs, les entrepreneurs techniciens (on ne les embauche pas car ils sont héritiers de l’entreprise mais pour leurs compétences ® ont fait polytech par ex=.)
Ds l’entreprise familiale, son développement sur la durée dépend de la qualité transmise de père en fils. Il va falloir (dans l’entreprise) dissocier propriété et gestion : l’héritier de l’entreprise n’est pas forcément à sa tête (on préfère mettre à la tête de l’entreprise qqn qui connait le métier).
® invention des gdes écoles pour former les personnes à la direction des entreprises et pr développer des sites sidérurgiques (polytechnique).

C)   Concentration et naissance de la grande firme (approche économique)

         VI    LE ROLE DE L'ETAT

A)   Royaume-Uni

B)    Allemagne

C)   Etats-Unis

D)   France

         VII   FINANCEMENT ET SYSTEME BANCAIRE

A)   Autofinancement et financement bancaire

B)    L'évolution des systèmes financiers

            1°) La forte spécialisation au RU

            2°) Le modèle français

            3°) La banque mixte en Allemagne

            4°) Le désordre bancaire aux EU

         Conclusion